L'Hôtel New Hampshire

 

 

Rarement une voix avait su captiver l’imagination des lecteurs et des critiques comme celle de John Irving, dans le Monde selon Garp, son premier roman traduit en français. Une fois encore, avec son nouveau, l’Hôtel New Hampshire, chacun se laisse envelopper et séduire par un univers tout aussi étrange et désarmant : celui de l’excentrique famille Berry.

Car comme l’explique John — narrateur et troisième rejeton de cette famille qui comprenait cinq enfants, un ours et un chien nommé Sorrow : « Notre histoire favorite concernait l’idylle entre mon père et ma mère : comment notre père avait fait l’acquisition de l’ours ; comment notre père et notre mère s’étaient retrouvés amoureux et, coup sur coup, avaient engendré Frank, Franny et moi-même (" Pan, Pan, Pan ! " disait Franny) — puisque, après un bref intermède, Lilly et Egg (" Paff et Pschitt ! " disait Franny). »

C’est ainsi que la voix de John Berry, tour à tour nostalgique et passionnée, nous relate son enfance et celle de ses frères et sœurs dans trois hôtels et sur deux continents différents. « La première des illusions de mon père était que les ours peuvent survivre à la vie que mènent les humains, et la seconde, que les humains peuvent survivre à la vie que l’on mène dans les hôtels. »

Ce qu’il advint des rêves de Win Berry et comment ces rêves influèrent sur la destinée de ses enfants, tel est le sujet de ce roman grave et hilarant dû à « l’humoriste américain le plus important de ces dix dernières années », selon les termes de Kurt Vonnegut.

 

Né en 1942 à Exeter (New Hampshire), John Irving a étudié aux universités de Pittsburgh, du New Hampshire et de l’Ohio, séjourné à Londres, à Vienne et en Grèce, puis enseigné la littérature anglaise aux États-Unis. Auteur de sept romans, il en avait déjà publié trois — Liberté pour les ours !, Un mariage poids moyen et L’Épopée du buveur d’eau — lorsque le public et la critique acclamèrent unanimement Le Monde selon Garp. Depuis lors, John Irving accumule les succès sans perdre pour autant l’estime de la critique. Il partage son temps entre Toronto et la Nouvelle-Angleterre.